Samhain s’étend sur plus d’un jour et plus d’une dimension. A mi-chemin entre l’équinoxe d’automne et le solstice d’hiver, le souffle saisonnier de la Terre rentre en rétention, c’est la fin des récoltes, mais pas encore des haricots. La Récolte nous observe.
Cette célébration marque une période où le voile entre les mondes est le plus fin, où il est perméable, lorsque la Lumière transcendantale du monde se révèle, initie et éclaire le passage d’un cycle à l’autre, dans la joie pure et inconditionnelle, la créativité du pouvoir de rêve et la Souveraineté de l’Être. Samhain est le moment de renouer avec nos alliés les plus puissants, nos ancêtres le savaient bien. Les résidus de cette Sagesse peuvent être trouvés dans les célébrations du Jour des Morts, qui ont lieu le 1er novembre dans de nombreux endroits. C’est un jour férié en France. Mais c’est au Népal et en Inde toute une semaine de célébration qui culmine par l’invitation à la Lumière, la Dipavali ou Lakshmi Puja. Nos ancêtres vivaient avec moins de pollution lumineuse et beaucoup plus proches de la Nature, des éléments et des cycles des saisons. Chaque jour de la vie était l’occasion d’une célébration, la vie elle-même est La Célébration Divine et son extase autoréférente. Nos ancêtres se sont rassemblés autour de vrais feux, ont allumé des lumières et raviver la flamme divine et ils auraient été conscients de la façon dont les éléments, les esprits, la Terre et le Ciel réagissent à leur perception altérée.
Alors que le Soleil décroit et s’estompe, ses couleurs chatoyantes se reflétant dans le feu chamarré du feuillage d’automne, avant de renaître au solstice d’hiver, alors que la sève descend et que le premier voile d’écume organique blanche et glacée se pose sur la terre, l’attention se tourne naturellement vers l’intérieur, vers notre propre lumière et notre propre feu. Au-dedans comme au dehors. Le Soleil invisible brûle plus vivement et cela change les choses, parce que la réalité répond à notre attention. Gloire à Lakshmi, la Déesse Extatique, Celle qui accorde tous les bienfaits de la vie, qui est Vitalité, Beauté et Bonté, l’Intellect pur, la Maitrise de toutes les lois de la Nature, la Souveraineté Parfaite de l’Être, la Lumière qui lève le Voile.
Le voile est le monde de surface, le monde des apparences, ce que nous pouvons percevoir avec nos sens ordinaires, qui varie d’une créature à l’autre. Le corrélat biologique du voile pourrait bien être le corps calleux, l’épais manteau blanc de fibres nerveuses qui est le portail entre les deux hémisphères du cerveau. Sans cela, l’immersion totale de vous-même dans l’océan de la conscience serait si saturée que vous ne seriez pas en mesure de vous situer dans le temps et l’espace, ni de traiter l’expérience ou de communiquer. Avec des heures de lumière du jour réduites, des soirées baignées dans la lueur ambrée du feu du foyer et des sommeils plus longs, la glande pinéale produit plus de mélatonine. La mélatonine améliore la conscience des rêves et en inondant votre corps plus longtemps, la frontière entre le rêve et la conscience éveillée s’adoucit et il y a plus d’accès au monde invisible.
Sous le voile se trouve le monde invisible, la grande toile de l’existence au-delà de nos sens ordinaires. Le monde invisible abrite tous les esprits et les êtres qui existent en dehors de notre gamme de fréquences perceptibles. Cela inclut les alliés de la sphère gaïenne, et les aspects éternels de nous-mêmes au-delà de notre corps physique. Nos ancêtres et nos proches décédés sont toujours là, dans ce non temps de l’Autre Monde, comme ils l’ont toujours été, juste dans une gamme de fréquences différente. Ils se sont peut-être incarnés à nouveau, ou non, mais ils sont toujours là. Sans être gênés par les distorsions du monde moderne, ils soutiennent tous nos efforts qui soutiennent la vie.
Le lien ancestral est un prolongement éthérique et astral de la colonne vertébrale, qui plonge vers le sol comme la queue d’un animal et nous relie aux ancêtres et à l’Intratrerre, le Monde Chtonien. Sur le plan éthérique, ce lien est perceptible en permanence, et il peut être perçu par la sensation qu’il procure lorsqu’il est activé, il peut être vu lors d’une transe visionnaire. C’est comme le fil qui vous relie à la toile ancestrale dans la physicalité, et qui ainsi porte les marques du faux soi, des fréquences anti-évolution, les empreintes de l’histoire, des mensonges, des souffrances, le poids des traumas et de la multitude de fausses identités appartenant à vos ancêtres et que vous démontrez peut être encore.
C’est l’époque du grand nettoyage de tout cela. En le purifiant, la Grande Mère Guerrière Nourricière s’occupe de tous ses enfants impitoyablement, pour que vous vous retrouviez vous-même, libre de toute lignée, uni au vide et l’espace de votre être authentique. Il ne s’agit pas de sortir de la trame familiale en fuyant ses responsabilités dans le quotidien, dans le Tonal. Des êtres évolués se retrouvent dans des situations pénibles et difficiles pour transmuter des points de la trame humaine, vivants et morts inclus, le tissu organique gaïen. Tout compte. Tout ce que notre flamme transmute et fait vibrer illumine la toile avec plus d’énergie Lakshmi, vers plus de bonheur pour l’ensemble du Rêve Gaïen.
Il y a d’autres entités dans le monde invisible, des démons, des égrégores, des énergies archontiques et des êtres interdimensionnels de multiples variétés. La plupart existent dans la gamme de fréquences non physiques et tentent d’entrer dans cette réalité par notre esprit. Certainement sont-ils venus voir la Lumière, attirer comme des papillons de nuit, et ils viennent se brûler les ailes dans l’extase d’amour pur. La plupart de ces entités dépendent de nous pour leur existence même. C’est le moment de les éliminer, de les débrancher de leur source d’énergie, qui est nous.
Le manteau de la Terre est le voile géologique (la Voie lactée est le voile cosmologique). Ils se reflètent tous les uns les autres et les changements sismiques dans la conscience sont toujours marqués par les mouvements et tremblements tectoniques du manteau terrestre, et dans le ciel par des éruptions solaires ou autre phénomène cosmique. Et c’est votre ADN qui s’anime, se corrige, s’aligne. Vous pouvez alors vous attendre à l’apparition de quelques problèmes, tirés à travers les modèles ancestraux de votre ADN, qui fonctionne comme une antenne s’étendant au-delà du temps et de l’espace. Ce sont vos invitations personnelles à participer à la correction et au rééquilibrage de la vie sur Terre. Vous avez le pouvoir de les résoudre et de les dissoudre, de revenir à l’Innocence et la Félicité.
La lumière du Soi sans tâche, le feu de l’amour pur est une joie à contempler, à allumer, à attiser. Et c’est là que vous retrouvez vos proches, lorsque l’Autre Monde vous invite et vous ouvre ses portes. Nos ancêtres ne nous tendent la main qu’avec amour et soutien, quel que soit le traumatisme qu’ils ont enduré ou le mal que nous avons pu leur causer. Vous ressentez alors une joie sans limite, dans une participation à une communauté sans tâche, une communion cellulaire. Invitez la Lumière et les mondes s’ouvriront à vous, et vous vous ouvrirez à vous-même.
Vénus fut l’envoyée de Mahalakshmi cette année. Durant cette célébration ancestrale de fin d’année gaïenne, la fin des récoltes, la finalisation des cycles annuel et mensuel, Vénus a dansé le cycle de la vie mort renaissance devant les Eons du plérôme tournoyant dans le cœur galactique. Déesse de l’amour et de la mort, Vénus, le jaguar noir étincelant de douceur protège, le papillon de Minuit guide l’humanité, la planète étoile a balleriné le cours de nos pensées, de nos désirs, de nos valeurs, de nos relations. La lumière éclatante, froide et bleutée de cette fée célestine se dirige à présent vers la Constellation du Sagittaire, vers l’implantation des échos de ses pas chassés résonnant dans le cœur galactique et dans le cours de la vie humaine.
Aujourd’hui jeudi 04 novembre est la lune noire de la Dipavali, la Fête des Lumières dans le calendrier Hindou, la célébration de la Puissante et Abondante Energie et Vitalité de la Grande Mère sous sa forme matérielle et transcendante de Lakshmi. Mahalakshmi est le mouvement d’expansion et de contraction de l’Univers, de l’infini au point, du point à l’infini. La Mahalakshmi Puja, ou encore Divali, est une fête très populaire en Inde et au Népal : c’est celle des lumières, à l’occasion de laquelle on s’offre des cadeaux et tire des feux d’artifice. Les festivités durent cinq jours, dont le troisième, le plus important (« Bari Divali », « la grande Divali »), est consacré à la déesse Lakshmi, les quatre autres étant associés à différentes légendes et traditions. Ce troisième jour est aussi le dernier de l’année du calendrier hindou Vikram, utilisé dans le nord de l’Inde. Le lendemain, début de la nouvelle année hindoue, est connu sous le nom d’Annakut dans le nord de l’Inde.
Divali fait appel à de nombreux mythes et légendes de l’hindouisme, se rapportant principalement à Vishnu et à son épouse Lakshmi. A partir de l’époque védique, Divali a célèbré le retour dans sa capitale, Ayodhya, de Rama avec son épouse Sita, qu’il a reconquise de haute lutte sur le démon Ravana, épisode conté dans le Ramayana. Divali (ou Dipavali), dont le sens est « rangée de lumières », rappelle le chemin de lampes fait à Rama par les habitants d’Ayodhya pour éclairer son retour. Divali prolonge la fête de Dussehra, qui célèbre la victoire de Rama sur Ravana, et a lieu exactement vingt jours avant Divali. Au cours des festivités de Dussehra lié à Durga, les gigantesques effigies de Ravana, sont brûlées avec force pétards. Cette fête doit être elle même un écho de célébrations bien plus antiques. Peu importe la légende du passé, votre rituel contemporain sera glorifié par l’attention claire et votre intention pure.
Divali a pour point d’orgue la journée d’adoration de la déesse Lakshmi, mais c’est aussi une suite de festivités qui s’étendent sur cinq jours complets : chacun d’eux célèbre de manière différente, et selon un cérémonial approprié, toute une série de légendes et de traditions. Outre Lakshmi et les deux avatars de Vishnu que sont Krishna et Rama, Divali célèbre également Ganesh, le dieu à tête d’éléphant, fils de Shiva et de Parvati, qui est Celui qui écarte les obstacles, l’initié ressucité, la puissance du champ électromagnétique.
À l’occasion de Divali, jeunes et vieux, riches et pauvres, s’habillent de neuf, échangent des sucreries et font exploser des pétards, des feux de Bengale et des feux d’artifice. La profusion de pétards et de feux d’artifice sur les toits des villes devient parfois un champ de bataille assez dangereux, ou comme une avenue de lumières de Noël silencieux. Le lendemain de Divali marque le début de l’année fiscale en Inde du Nord, ce qui est approprié, puisque Lakshmi est la Richesse et la Prospérité sur tous les plans. Lakshmi et sa chouette son invoquées à la tombée du jour lorsque les lumières sont allumées sur le seuil d’entre les mondes, sur le pas de votre porte.
Divali est l’occasion de décorer maisons et rues et de se régaler de différents mets. Dans les villes les amis et les familles se réunissent plusieurs jours avant pour jouer aux cartes, boire et manger. Après la partie proprement religieuse de la fête, certains échangent des cadeaux, tirent des feux d’artifice et assistent aux spectacles de tous ordres proposés dans les melas, les grands rassemblements qui ont alors lieu. C’est une célébration de la communauté humaine, incluant les vivants et les morts, tous se rencontrant dans la Lumière de l’Etre pur. Chacun s’efforce d’offrir quelque objet, offrandes du feu de la pensée, utile peut-être, inattendu et novateur si possible, mais en tous cas, témoignant de l’atmosphère chaleureuse et joyeuse qui caractérise la fête, les retrouvailles et l’énergie bénéfique de l’Autre Monde.
Divali est inséparable des lampes diya ou dip, en terre cuite la plupart du temps, mais parfois métalliques. Elles sont remplies d’huile ou de ghee, le délicieux beurre clarifié, le don de la Vache Céleste purifié, et elles brûlent grâce à une mèche, généralement faite de coton. On utilise également des bougies. La lumière est invitée dans notre environnement, en allumant des bougies ou lampes à huile ou à ghee à l’entrée et autour des maisons, sur les autels consacrés et au sein de nos cœurs.
Je tenais à vous souhaiter à tous et toutes une excellente Dipavali.
Pour animer les lois de la Nature propre à cette célébration, et animer Lakshmi Shakti en vous, je vous propose d’écouter ce soir, à la lumière tendre et voluptueuse d’une bougie, le magnifique et très ancien Sri Suktam, dont les racines sont pré védiques, et qui vibre dans la profondeur cellulaire, et dans la mémoire ancestrale. Cet hymne à Lakshmi évoque la déesse en tant que gardienne des lignées ancestrales, et de la prospérité dans cette vie et au delà. Bonne écoute, pleine d’attention sur le son, dans le silence entre deux souffles.
ST, en complétion de Sodashi, Lune Noire à la pointe de l’axe de la Balance, Provence
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